Une oeuvre à l’atelier : le triptyque Croix

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Croix, 1993, trois huiles sur toile, 60 x 60 cm chaque, acquisition de la Ville de Paris en 1994, collection du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris.

Iconographie sur l’artiste : http://atelier-aba-61-sculpture.com/theme-choisi-par-evelyne-le-berre-loic-le-groumellec/loic-le-groumellec-iconographie/

Mardi 19 novembre 2013   

Au sein de notre atelier, nous accueillons ce jour une œuvre du Fond Municipal d’Art Contemporain (FMAC) sur la proposition de Patrick André notre Inspecteur Pédagogique. Il s’agit d’un triptyque pictural de l’artiste Loïc le Groumelec, qui séjournera un mois sous nos regards et permettra ainsi pour ceux qui le souhaitent de travailler en regard de l’œuvre.

Ce travail s’inscrit dans la lignée d’une recherche sur l’épure, que l’on retrouve dans plusieurs courant, dans les installations monolithiques ou les sculpture et peintures de plusieurs courants artistiques modernes et contemporains , structuralisme, constructivisme, suprématisme, abstraction, minimalisme: Malevitch, Mondrian, Chillida, Tapies, Donald judd, Soulages par exemple.

De premier abord, on peut ressentir ce triptyque austère, puis peu à peu s’en approcher. Il s’inscrit dans la symbolique du carrefour spirituel, lieu de rencontre et de métissage, campé dans l’équilibre parfait d’une symétrie se déployant de l’horizontalité à la verticalité,  du nord au sud et de l’est à l’ouest, de la terre au ciel et de droite à gauche, la croix m’évoque une forme monolithique, un carrefour à la croisée des chemins, elle inaugure le rapport à l’infini, cette succession triple de croix symboliques suggère un questionnement existentiel sur l’infinitude des routes qui se croisent puis s’éloignent au-delà du blanc et du noir.     

J’ai choisi de recevoir cette œuvre à l’atelier qui nous confronte au domaine exploratoire de l’abstraction. L’abstraction doit être ressentie comme une sorte de paysage où l’on promène ses sens sans y chercher de référence réaliste. C’est le domaine de l’invention pure, la poétique des formes, des volumes, du rythme.

Je vous propose de vous en inspirer pour créer votre propre œuvre. Vous pouvez vous en éloigner stylistiquement aussi, le but étant de travailler en regard à l’œuvre et créer ensemble une exposition à partir de ce triptyque. L’œuvre sera ensuite installée chez Chantal Lescurette en atelier dessin pour ses élèves. nous pourrons travailler ensembles sur ce projet collectif. Notre inspecteur pédagogique cherche un lieu où nous exposer.  Vos suggestions, maquettes, idées d’installations sont les bienvenues sont les bienvenues.”                  

Biographie de l’artiste

Depuis les années 1980, Loïc Le Groumellec peint avec constance les thèmes qu’il a adoptés comme prétexte à sa peinture : le mégalithe, la croix et la maison. « Je considère l’érection de ces monuments comme autant d’actes sacrés qui permettent à l’âme de communiquer avec cet infini… » explique l’artiste.

La sobriété de ces thèmes, leur caractère monumental, la surface et la matière jouent un rôle essentiel dans sa préoccupation fondamentale de « peindre la peinture » et de tenter de mettre en œuvre une « esthétique de l’incongruité ». La recherche d’une spiritualité entre minimalisme et transcendance, le poids symbolique des mégalithes, le style épuré, laissent apparaître un univers étrange, dépourvu de personnages, d’un silence absolu. « Ce qui m’intéresse, c’est la confrontation entre l’appartenance à la terre et l’effort pour s’élever. Toute ma peinture se résume à cela : l’aller-retour permanent entre le haut et le bas… »

Avec Croix, référence au suprématisme de Malevitch, l’artiste met en échec toute interprétation esthétique et religieuse.

En Bref

Il est né à Vannes, Bretagne en 1957 et a fait ses études à l’École des Beaux-Arts de Rennes.
Il vit et travaille à Paris.

Iconographie sur l’artiste : http://atelier-aba-61-sculpture.com/theme-choisi-par-evelyne-le-berre-loic-le-groumellec/loic-le-groumellec-iconographie/

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